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1889. NEW ZEALAND.

CORRESPONDENCE RELATING TO THE CONVICT GASPARINI.

Transmitted by Message from His Excellency the Governor: Beturn to an Address of the House of Representatives of 26th June, 1889.

No. 1. Vice-Consulat de France en Nouvelle-Zelande, Monsieur le Gouverneur, — Wellington, le 11 Septembre, 1888. Les deux cas d'extradition qui ont fait l'objet des dcpeches que j'ai eu l'honneur de vous addresser, en date des 25 Avril, 21 Juin, et 6 Juillet derniers, se sont denoues pendant l'absence de votre Excellence. Des deux criminels dont Son Excellence Sir James Prendergast, Depute-Gouverneur, avait accorde l'extradition sur mes requisitions, l'un, le nomme Cury, banqueroutier frauduleux, a beneficie d'une decision d'habcas corpus prononcee par le Juge de la Cour Supreme. Tandisque le second, Francois Gasparini, condamne pour vol, dont la deinande d'liabeas corpus avait etc rejetee par le meme Juge, a ete remis entre mes mains, uniformement aux stipulations du traite Anglo-Francjais du 14 Aout, 1876, et dirige, par mes soins, sur Sydney, pour etre, de Sydney, reconduit en Nouvelle-Caledonie. La Direction de la Police locale avait bien voulu mettre a ma disposition les services d'un de ses agents, le Detective John Mitchell Walker, pour accompagner le dit Gasparini jusqu' a Sydney, et assurer sa remise entre les mains du Consul de France en cette ville, representant le Gouverneur de la Nouvelle-Caledonie. Le prisonnier en question a etc embarque, en ma presence, sur le steamer " Wakatipu," a la date du 11 Aout dernier, a trois heures dix minutes apres midi. J'ai appris par un message telegraphique de M. le Comte de Seguier, Consul de France a Sydney—message portant la date du 31 Aout —que le prisonnier Gasparini n'avait pas ete remis entre ses mains, et que le Detective J. M. Walker, qui en avait charge, etait reparti pour la NouvelleZelande. Je crois devoir conclure de cette information que le prisonnier extrade Gasparini a cchappe a la surveillance de son gardien, et a disparu mysterieusement. La maniere dont le Detective Walker s'est acquitte de ses fonctions, pendant la cours du voyage du " Wakatipu," a fait l'objet d'un echange de communications ecrites entre Monsieur le Commis-saire-Geucral de la Police et moi-meme. Pendant le cours d'une procedure d'extradition qui a dure pres de quatre mois, j'ai trouve aupres de votre Excellence l'appui le plus bienveillant; et j'ai obtenu tout le concours desirable, compatible avec la loi Anglaise et les traites, de la part de l'Honorable Ministre de la Justice et de M. le Commissaire-General de la Police. Mais je crois devoir porter jusqu' a votre Excellence I'expression du profond regret que m'a causee l'intervention ostensible, dans cette affaire d'extradition, d'un Ministre de la Couronne en faveur des criminels susdesignes. En effet, cette intervention n'a pas seulement double les difficultes de ma tache, mais, bien plus, elle a mis a ncaut les efforts combines des autorites colouiales Neo-Zelandaises et des autorites Franeaises, en vue d'assurer l'extradition des deux criminels en question. L'Honorable Ministre de l'Education, qui etait present pendant la procedure d'extradition devant Son Excellence le Depute-Gouverneur, a en effet prete son concours et son influence auforcat Gasparini, en vue d'obtenir sa mise en liberte. A peine Sir J. Prendergast avait-il accorde l'extradition de ce forgat, en lui notifiant qu'il avait un delai de quinze jours pour se pourvoir en appel, par une demande (['habeas corpus, que l'Honorable Ministre de l'Education disait a haute voix devant dix temoins, dont Son Excellence: " I ivill see to it" (" J'en fais mon affaire"), et se mettait en communication avec le dit forcat, par I'entremise de l'interprete Robertson. Si cette intervention d'un membre du Gouvernement ne s'ctait pas produite, j'ai lieu de croire que les decisions d'extradition de Son Excellence le Depute-Gouverneur seraient devenues definitives ; qu'il n'y aurait pas eu d'appel ala Cour Supreme. En effet, le defenseur du prisonnier Cury s'etait, des lors, retire; et le prisonnier Gasparini n'etait pas defendu, lorsqu'une hste de souscription a ete ouverte et circulee pa,r l'Honorable Ministre de l'Education, en vue d'engager les services d'un avocat de renom pour la defense du dit Gasparini. Cette meme intervention d'un membre du Gouvernement colonial a eu pour eff'et do creer, dans une portion considerable de la population Neo-Zelandaise, un mouvement de sympathie vis-a-vis de deux forcjats reclames par le Gouvernement Francais. I—H. 19.